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REGISTRES DU BUREAU
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Jehan de L'Olive, sire Jehan Croquet, Pierre Cosse, Denis Godeffroy, Quarteniers de lad. Ville; Henry Le Fourbeur, me Genest Deluc, Loys Gayant, Ger-vaisot Bourgois, Jehan de La Pille, Jaques Huault, Robert Eschars, Jaques Raponel,Laurens Le Fevre, Guillaume Evrard dit le Ligner, et plusieurs autres bourgois de lad. ville, illec assemblez pour avoir avis et conseil sur deux points:
Le premier est que les aides octroyez par le Roy nostred. sr pour la reffection du pont Nostre Dame seront tost expirez; et pour ce que led. pont n'est parfait, estoit besoing requerir led. srque son plaisir feust faire continuer lesd, aides ja ordonnez pour la perfection d'iceluy, dont en ensuivant aucuns con­seilz de lad.Ville, avoit esté baillé requeste au Roy nostred. sr; laquelle il avoit baillée à monsr le Chan­celier pour en tenir conseil et en faire l'expedicion. Depuis mesd. srs les Prevost des Marchans et Esche­vins se seroient thirez devers mond. sr le Chance­lier, lequel leur a fait response qu'il plaisoit bien au Roy continuer lesd, aides pieç'à ordonnez pour la reffection dud. pont pour quatre années, excepté l'ayde de dix solz tournois sur chascune poise de sel qui se lieve à Mante'1',qui est la plus clere et nette parlie d'iceulx aides, et que jamais ne conseillerait le Roy nostred. sr octroyer led. aide du sel, pour ce qu'il tournoit fort au prejudice du pauvre peuple, en disant à mesd. S" qu'ilz advissassent quelque autre aide, pourveu qu'elle ne fut sur le blé ne sur le sel, et qu'il leur aideroit envers le Roy à l'im-petrer pour la perfection dud. pont.
L'autre est sur ce que monsr de Nevers, gouver­neur de Bourgongne'2', el plusieurs habitans dudit pays de Bourgongne, de l'Auxerrois, Lionnoys, Bour-bonnoys, Forestz, Beaujoloys, Ny Vernois, Auvergne et plusieurs autres pays requéraient, pour la necessité de blez et grant famyne qu'ilz avoient et dont la pluspart d'iceulx pays avoient mandemens païens
du Roy nostred. sr, que l'on leur voulsist permettre lever blez en ceste ville de Paris et es environs pour les secourir à leurd, necessité, pour les faire mener esd. pays.
A ceste cause furent demandées les oppinions desd, assistans :
Quant au premier point fut remonstré, pour ce que mond. sr le Chancelier ne vouloit permettre l'octroy sur led. sel, fut demandé en icelle assem­blée s'il seroit bon, ou lieu dud. sel, lever trois solz parisis pour queue, dix huit deniers parisis pour muy, sur (ous les vins yssans hors Paris et qui se­roient mis et embalus entre les pons de Paris el le pont de Mante, à le prandre sur previllegiez et non previllegiez. Et oy sur ce les oppinions desd, assis­tans, fut conclud que l'on devoit aller supplier le Roy nostred. sr que son plaisir feust continuer led. aide du sel pour la perfection dud. pont; et aussi devers mond. sr le Chancelier, pour luy prier qu'il lui pleust aider lad. Ville envers le Roy nostred. sr pour la continuacion dud. aide du sel. Toulesvoyês s? led. sr faisoit reffus de continuer led. aide, il seroit bon requerir au Roy led. aide de trois solz parisis pour queue, et dix huit deniers parisis pour muy ou lieu d'iceluy aide du sel.
Sur le deux' point fut conclud que l'on devoit aider ses voisins et les pays du Roy nostred. sr à leur necessité, niais que l'on ne devoit laisser aller au pays de Santers ® et autres pays où avoit blé les estran­gers; et que les marchans de Paris devoient aller achepter lesd, blez esd. pays, pour ce qu'ilz savoienl mieulx le train que iceulx estrangers, et n'en seroit pas si cher, et le faire amener en ceste ville de Paris, et illec le bailler à pris compétant ausd, estrangers, lesquelz seront tenuz raporler certiffica­tion à mesd. s™ les Prevost des Marchans et Esche­vins, que lesd, blez auront esté vendus.et distribuez es lieux où ilz avoient eu congé en mener.
CLXXVIII. — Requeste presentée par les Freres Prescheurs, touchant la proprieté
de l'ancien Parloir aux Bourgeois.
17 février i5o5. (Fol. i3i v°.)
Le dix septiesme jour de Fevrier l'an mil cinq cens et quatre, en assemblée faicte au Bureau de
l'Ostel de la ville de Paris, où estoient mess" les Prevost des Marchans et Eschevins; sire Jehan Le
O Voy. ci-dessus art. XX et XXI.
(2) Engilbert de Cleves, comte de Nevers, d'Auxerre, d'Eu, d'Etampes et de Rethel, nommé gouverneur de Bourgogne le 12 mai 14 99-(3' Le pays de Senterre (Montdidier, Péronne, elc) était dit aussi npays de Sentois, le Santois;n voy. ci-dessus art. CV, où il con­vient de rectifier en ce sens la note 1 de la page 54.